Vénus 



Impressions limitées dorées à la feuille de cuivre

Tu me racontes que leurs corps sont ceux de dieux·esses adoré·es dans des mondes ardents.
Que tu as étoilé leur peau et recousu d’or leur chair, et que ce sont leurs cicatrices qui écorchent le ciel. Tu dis qu’en chemin tu fendilles le monde pour que filtre leur lumière.
Moi je vois bien que tu enjolives mais je te laisse me raconter leur éclat pour nous consoler de la tristesse, ou bien juste pour la beauté de l’idée.
À ton éveil tu chuchote trois fois un bonheur que personne n’entends entre les blips des machines et le souffle bruyant des vagues de morphine.
Je te regarde te diluer dans le monde, débarrassé de la chair-qui-n’était-pas-toi et t’en séparait.
Tu dis que tu as réparé le monde de ce qu’on y avait muré, et je l’aime un peu mieux maintenant.