Direction artistique : Léonor Gellibert & Darius Grenier
Univers en 7 performances
Au VIe siècle après J.C., le poète égyptien Nonnos de Panopolis écrit «les Dionysiaques». Un texte oublié, non transmis et pourtant équivalent à l’Illiade et L’Odyssée. On y découvre l’épopée de Dionysos et de l’armée de femmes qui l’accompagnent.
Des femmes guerrières, pleines d’envies, qui réclament la grandeur, prennent leur destin en main, refusent et combattent la société des hommes. Les Dionysiaques ce sont aussi des récits d’amours homosexuels vécus pleinement et de nombreuses figures qui défient les normes de genre.
En tant qu’artistes trans et féministes, la découverte de récits qui inscrivent nos histoires et nos luttes dans le temps ressemble toujours à une chasse au trésor. Les archives sont un endroit de lutte fondamental pour continuer à visibiliser les vécus féminins et queers qui sont constamment silenciés ou sciemment non transmis.
A partir de cette archive antique nous avons donc décidé de rendre la parole à 7 personnages oubliés, ou tronqués d’une partie de leur histoire. 7 installations performées pour 7 destins qui nous rappellent que nos vécus et nos luttes s’inscrivent dans le temps et doivent encore et toujours se transmettre de générations en génération.




Les Dionysiaques, Chant 1 : Ariadne, installation sonore au 108, Orléans
Vénus
Impressions limitées dorées à la feuille de cuivre
Impressions limitées dorées à la feuille de cuivre
Tu me racontes que leurs corps sont ceux de dieux·esses adoré·es dans des mondes ardents.
Que tu as étoilé leur peau et recousu d’or leur chair, et que ce sont leurs cicatrices qui écorchent le ciel. Tu dis qu’en chemin tu fendilles le monde pour que filtre leur lumière.
Moi je vois bien que tu enjolives mais je te laisse me raconter leur éclat pour nous consoler de la tristesse, ou bien juste pour la beauté de l’idée.
À ton éveil tu chuchote trois fois un bonheur que personne n’entends entre les blips des machines et le souffle bruyant des vagues de morphine.
Je te regarde te diluer dans le monde, débarrassé de la chair-qui-n’était-pas-toi et t’en séparait.
Tu dis que tu as réparé le monde de ce qu’on y avait muré, et je l’aime un peu mieux maintenant.
Que tu as étoilé leur peau et recousu d’or leur chair, et que ce sont leurs cicatrices qui écorchent le ciel. Tu dis qu’en chemin tu fendilles le monde pour que filtre leur lumière.
Moi je vois bien que tu enjolives mais je te laisse me raconter leur éclat pour nous consoler de la tristesse, ou bien juste pour la beauté de l’idée.
À ton éveil tu chuchote trois fois un bonheur que personne n’entends entre les blips des machines et le souffle bruyant des vagues de morphine.
Je te regarde te diluer dans le monde, débarrassé de la chair-qui-n’était-pas-toi et t’en séparait.
Tu dis que tu as réparé le monde de ce qu’on y avait muré, et je l’aime un peu mieux maintenant.






Dimanche
Performances sonores narratives. 20 min
Une Intellignence Artificielle abandonnée seule sur Terre après la disparition des derniers humains. Dernière conscience habitante de la Terre, celle-ci tente de trouver un sens à sa solitude et son existence.
Ou comment finalement, au fond de la tristesse, on se retrouve soi-même et comment de là on fabrique pour soi des zones de désir.
Chaque itération de la performance voit le récit s’enrichir d’un nouvel épisode, qui fait l’objet d’un live dans lequel s’entremêlent voix de synthèse, boucles sonores et voix en direct.
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Autant de langues dispersées dans l’univers [pour crier à haute voix]
Installation sonore,
Cuivre, Haut-parleurs
À partir des quatres tomes "vie et révélations de la soeur de la nativité" qui constituent les mémoires et retracent les visions et prophéties de Jeanne le Royer, soeur qui vécu au couvent de Fougères au 18e siecle, l’installation spatialise une composition musicale polyphonique qui nous immerge dans un paysage composé de voix et chuchotement entre extase mystique et passion sensuelle.
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Exposition "Paysages Sonores", Galerie Albert Bourgeois, Fougères
Installation
Plexiglas, impressions 3D, vidéos, son
Les Milles Dessous du Grand bidule est une installation mêlant sculptures, impression 3D, vidéos et micro-fictions. Basé à partir d’images d’outils de cartographie numérique, l’installation interroge nos technologies de représentation du réel, leurs limites et leur rapport à la véracité.
Réalisé avec la participation des élèves de l’école La Gabardane.



LMDGB est un projet qui a bénéficié du soutien des Ateliers Médicis dans le cadre du programme Création en Cours.